GRC – Il n’y a pas meilleur endroit où travailler!

C.-B.

2024-02-22 13:26 HNP

Cette entrevue a été menée quelques semaines avant la mort tragique de M. Déziel survenue vers la fin de l’année dernière. Il laisse dans le deuil sa tendre épouse, Debbie, et il manque énormément à toutes les personnes qui l’ont connu et qui ont travaillé avec lui.

Après une carrière de 35 ans, la plupart des gens ont hâte de prendre leur retraite. Ce ne fut pas le cas du sergent d’état-major Gilles Déziel. C’était un homme dont les compétences uniques ont été reconnues dès le jour où il a obtenu son diplôme universitaire, puis son diplôme de l’École de la GRC, également connue sous le nom de « Dépôt », en 1986. L’ambassade de Turquie à Ottawa venait d’être la cible d’un attentat terroriste en 1985. M. Déziel a été affecté à Ottawa pendant six mois au sein d’un contingent chargé de protéger toutes les ambassades de la capitale. C’est ainsi qu’a commencé une carrière de voyages à travers le monde, de travail dans la lutte contre le terrorisme, de formation de policiers de haut rang dans le monde entier et de maintien de la paix.

M. Déziel a eu une carrière remarquable comme peu de gens sauraient l’imaginer. Il a quitté Ottawa pour sa première affectation à Nanaimo, où il a passé sept ans. Puis, la crise d’Oka a éclaté au Québec. M. Déziel a été muté à Kahnawake, au sud de Montréal, près du territoire mohawk, où il a mené des enquêtes, appliqué la Loi sur les douanes et l’accise et fait respecter le Code de la route. Il a ensuite été muté à la Section de la prévention du crime et des services aux victimes/Groupe des relations publiques du quartier général de la GRC à Montréal où il a goûté pour la première fois aux relations publiques et avec les médias.

« Au début, j’étais le seul agent des relations avec les médias pour toute la province de Québec, couvrant 35 détachements », a expliqué M. Déziel au cours de cette entrevue que nous avons menée l’automne dernier. Au milieu des années 1990, il a passé six ans en tant qu’agent des relations avec les médias pour la province.

C’est à cette époque qu’il a été formé aux Services de protection, également connus sous le nom de programme des personnes de marque (PDM), qui protègent des personnes désignées au Canada et à l’étranger. La protection des PDM est assurée lors d’événements gouvernementaux dans tout le pays. Ils effectuent également un travail de liaison avec les consulats.

« En 1995, j’ai été détaché au Groupe des PDM à Montréal et je suis devenu garde du corps pour le consul général d’Israël », a raconté M. Déziel.

Les Services de protection assurent la protection des premiers ministres et M. Déziel a exercé ces fonctions pour le très honorable Brian Mulroney et le très honorable Jean Chrétien.

« Je conduisais Brian Mulroney à son bureau tous les jours », s’est souvenu M. Déziel. « M. Mulroney s’asseyait avec moi sur le siège avant de la voiture. Nous avions une longue discussion tous les jours. Je conduisais même son fils, Nicholas, à l’école et j’allais le chercher à la fin de la journée. »

Il a également assuré les services de protection de présidents et d’ex-présidents pendant leur séjour au Canada.

« J’ai rencontré de nombreux présidents des États-Unis d’Amérique, dont Jimmy Carter, George Bush et Bill Clinton », a confié M. Déziel. « Je travaillais lorsque le président Clinton a rencontré le président de la Russie, Boris Eltsine, au restaurant Five Sails de l’hôtel Pan Pacific. »

Photo du s.é.-m. Déziel comme porteur de l’épée lors de l’investiture nationale de l’Ordre de Saint-Jean au Sénat d’Ottawa.

 Nombreux sont ceux qui se souviennent de la guerre des motards du Québec, une guerre de territoire qui a fait rage de 1994 à 2002 à Montréal entre deux bandes de motards criminels opposées qui se sont livrées à une guerre de rue terrorisant les citoyens. La ville a été secouée par des attentats à la bombe, des incendies criminels et le meurtre de plus d’une centaine de personnes, dont un jeune enfant.

Les forces de l’ordre ont donc créé le groupe d’intervention Wolverine, une équipe mixte entre la GRC, le Service de police de la ville de Montréal et la Sûreté du Québec, dont M. Déziel était l’un des trois porte-paroles. Les breffages quotidiens traitaient de toutes les opérations en cours pour les 100 enquêteurs et mettaient l’accent sur la prévention du meurtre de citoyens innocents. Le 18 décembre 1997, Maurice (Mom) Boucher, chef de longue date du gang des Hells Angels, a été arrêté et reconnu coupable pour son implication dans les meurtres de deux gardiens de prison et la tentative de meurtre d’un autre gardien.

Depuis, M. Déziel a reçu de nombreuses affectations intéressantes, dont celle d’assurer les relations avec les médias lors du Sommet des Amériques de 2001, qui s’est tenu à Montréal.

« J’ai dû résoudre une crise majeure », s’est souvenu M. Déziel. « Des gaz lacrymogènes avaient été lancés à l’extérieur du bâtiment en raison des manifestations. Je me chargeais de la liaison avec les médias entre les 3 000 journalistes et les organisateurs. Toutes les portes devaient être fermées et verrouillées. Les journalistes qui se trouvaient à l’intérieur voulaient sortir pour filmer ce qui se passait dans la zone où les gaz lacrymogènes avaient été envoyés. »

Les journalistes qui étaient à l’intérieur ne pouvaient pas sortir et ceux qui étaient à l’extérieur ne pouvaient pas entrer. Les journalistes n’étaient pas contents et M. Déziel a dû gérer le groupement de médias pour les garder en sécurité.

« Je recevais des appels téléphoniques de partenaires et d’intervenants de multiples niveaux, y compris des ambassades », s’est souvenu M. Déziel. « J’étais le seul responsable des relations avec les médias sur place lors de cette grande conférence et j’ai donc dû réaliser de nombreuses interviews en français, en anglais et même un peu en espagnol. »

S’éloignant quelque peu de ce monde, M. Déziel a été muté à Regina pour y réaliser un rêve de longue date : enseigner à la Division Dépôt, où les cadets suivent le programme de formation approfondie de 26 semaines. La Division Dépôt est également un centre de formation continue de premier plan pour la police au Canada; elle dispense une formation hautement spécialisée aux agents expérimentés de la GRC et aux membres d’autres forces de police du monde entier qui souhaitent améliorer leurs connaissances et leurs compétences.

« Mon objectif était d’enseigner les tactiques de défense policières », a dit M. Déziel. « Je suis ceinture noire au karaté. »

Il a rapidement été détaché auprès du Centre de formation policière canadienne pour enseigner à tous les organismes fédéraux, qu’il s’agisse de Transports Canada, de Pêches et Océans, de Parcs Canada ou des gendarmes de bandes des Premières Nations. Il a voyagé dans tout le pays pour enseigner les techniques d’application de la loi aux organismes fédéraux.

Il a ensuite été promu sergent et est devenu porte-parole des Services nationaux de communication à la Direction générale de la GRC à Ottawa de 2003 à 2005. En novembre 2004, comme agent des relations avec les médias, il était coordonnateur de la station de transmissions aux Installations des opérations techniques et des missions de protection pour la visite du président américain Bush à Ottawa, où il a supervisé les opérations et la logistique et assuré la liaison avec les principaux intervenants et l’équipe de communication.

Encore une fois, ses compétences et son expertise en matière de tactiques de défense ont été reconnues et on lui a demandé d’être responsable des Services de formation internationale/Groupe de formation policière canadienne. Il a supervisé l’ensemble de la formation internationale en matière d’application de la loi, ainsi que la formation d’autres organismes fédéraux. Le programme divisait le monde en trois régions : les Amériques, l’Europe et l’Asie.

« J’ai formé des policiers dans le monde entier », a expliqué M. Déziel. « Par exemple, je me déplaçais dans le pays pour enseigner à Parcs Canada, puis j’allais enseigner en Europe ou en Amérique du Sud, avant de me rendre dans l’ouest du Canada pour enseigner à un autre organisme fédéral. »

Dans ce poste, M. Déziel est également devenu le coordinateur du leadership et de la lutte contre le terrorisme de la GRC et a travaillé avec quatre services de police : la GRC, le FBI, le service de police de l’Irlande du Nord et le Scottish Police College.

 Photo du s.é.-m. Déziel avec les gardes de la République française à Paris.

 « J’ai coordonné la formation sur la lutte contre le terrorisme pour les plus hauts responsables de l’application de la loi : les chefs de police, les sous-commissaires, les commissaires adjoints ainsi que les officiers supérieurs de services de police de l’étranger », a expliqué M. Déziel. « Je coordonnais la formation en Écosse, puis je me rendais aux États-Unis à l’académie du FBI à Quantico, avant de donner une autre séance au Canada. »

Pour relever un nouveau défi, M. Déziel s’est engagé comme soldat de la paix de la GRC à Haïti pendant neuf mois en 2008. À son départ, il a rejoint la Sous-direction des missions de paix internationales (SDMPI) à Ottawa pendant trois ans, où il était responsable des projets spéciaux et des communications. Il a été responsable du 20e anniversaire des policiers canadiens ayant participé aux opérations de maintien de la paix en 2009 et plus tard, en 2011, il a été chargé de la logistique de la SDMPI.

Il a participé aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver en tant qu’agent de liaison au Centre des opérations conjointes des Jeux, qui faisait le lien entre les militaires et le commandant or de la GRC.

De plus, en 2010, il était agent des relations avec les médias pour le G8 à Huntsville, en Ontario. Il a ensuite été déployé d’urgence au G20 dans le centre-ville de Toronto pour assurer la sécurité du site lorsque les importantes protestations et manifestations ont pris une tournure violente.
En 2012, M. Déziel a dirigé le Groupe de la formation en compétences opérationnelles au Centre de formation de la Région du Pacifique (CFRP) à Chilliwack.

« Mon poste au CFRP a élargi le Groupe de formation en compétences de police de base et mes responsabilités se sont étendues aux armes à feu, aux compétences opérationnelles, à l’entraînement sur le terrain, aux télécommunications sur le terrain et en mer, à la technique et à PRIME, aux enquêtes sur la circulation et les collisions, à l’intervention en cas de crise, à la désescalade et à la formation en condition physique », a expliqué M. Déziel. « J’ai déjà supervisé 11 programmes avant de finir avec neuf lors de mon départ à la retraite en 2021. »
 Photo du s.é.-m. Déziel à la conférence de formation de l’association internationale de police en compagnie d’un agent de police international.

 

Mais il n’en avait pas assez et est revenu à la GRC en tant que réserviste pendant les deux dernières années. Le programme des réservistes engage des policiers retraités ou d’anciens policiers pour remplacer les policiers en congé, lors d’événements spéciaux ou en cas d’urgence, lorsqu’un soutien supplémentaire est nécessaire. Les réservistes de la GRC ont les mêmes responsabilités, pouvoirs et devoirs qu’un policier.

« C’est parce que j’aime la GRC que je suis revenu », a expliqué M. Déziel. « Si vous voulez servir et voir le monde, c’est une organisation formidable qui offre de nombreuses possibilités. Il n’y a pas meilleur endroit où travailler! »

Les compétences de M. Déziel en tant qu’agent des relations avec les médias ont été mises à profit lors des manifestations contre l’exploitation forestière et son expertise en logistique a servi lors des incendies de forêt de Williams Lake.

« J’ai toujours bien aimé toutes les occasions dont j’ai profité au sein de la GRC », a ajouté M. Déziel. « J’ai travaillé dans des services de police municipaux, provinciaux, fédéraux et à l’étranger. J’ai voyagé en Europe, en Asie et dans les Amériques. »

La vaste carrière de M. Déziel illustre bien le large éventail des possibilités qu’offrent les fonctions policières spécialisées, comme le souligne la campagne « 150 ans de la GRC - 150 carrières ».

En tant que réserviste, il a continué de fournir des services de protection aux PDM qui résidaient ou voyageaient en Colombie-Britannique.

« Le programme des réservistes est une autre superbe occasion offerte par la GRC au moment de la retraite », a indiqué M. Déziel.

Lorsqu’il n’était pas appelé à remplacer quelqu’un ou à fournir des services aux PDM ou des services de relations avec les médias, M. Déziel aimait faire du sport trois ou quatre fois par semaine et, bien sûr, il continuait de voyager.

La GRC cherche des personnes qui ont un parcours unique et qui mettent à profit ces expériences dans leur travail. Si une carrière à la GRC vous intéresse, veuillez consulter notre page de recrutement pour obtenir de plus amples renseignements et savoir comment soumettre votre candidature : https://bit.ly/3UFEDak

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